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 Haut Moyen Âge - Les légendes arthuriennes

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Astrithr
Astrithr
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MessageSujet: Haut Moyen Âge - Les légendes arthuriennes   Haut Moyen Âge - Les légendes arthuriennes I_icon_minitimeDim 17 Fév - 23:51



Les origines


Les Seigneurs du Forum mettent à votre disposition les informations nécessaires pour la création de votre personnage. Merci de respecter le travail de recherche qui a été fait. Évitez le copier/coller. Il est fortement déconseillé d'utiliser ces textes pour des usages EXTÉRIEURS au forum.

Geoffroy de Monmouth

La geste Arthurienne a été l'occasion d'une foisonnement d'ouvrages littéraires durant tout Moyen Âge Centrale et le Moyen Âge Tardif, hors il faut en revenir à son origine première pour mieux saisir l’engouement provoquer par ce phénomène culturel. Le premier texte complet concernant le Roi Arthur se trouve être Historia Regum Britanniae de Geoffroy de Monmouth (XIIe). Avant lui, très peu de traces font mention du personnage historique d'Arthur, bien que l'ouvrage de Nennius, au début du IXe siècle, à savoir Historia Brittonum, le mentionne durant l'invasion des Saxons appelés par le roi Vortigern. Ce Arthur, simple chef de guerre, aurait combattu au côté des rois Bretons. On lui attribue une victoire des plus remarquables durant laquelle il aurait tué jusqu'à 960 ennemis. D'autres œuvres servent de source à la légende, notamment Gildas au VIe siècle et Bède au VIIIe siècle mais elles ne le mentionnent pas. Quant à l'origine même du prénom Arthur, certains historiens pensent qu'il pourrait provenir du latin Artorius, le nom de cet officier romain du IIe-IIIe siècle. Une tradition locale au Xe siècle, quel l'on retrouve dans les Annales Cambriae, relate la bataille qui inspirera plus tard la fameuse bataille de Camlann durant laquelle Arthur est mortellement blessé. Ces quelques traces empruntés aux traditions galloise et armoricaine ont suffit a fournir à Geoffroy la matière nécessaire pour inventer presque entièrement la figure du roi que l'on connaît aujourd'hui. Mais Historia Regum Britanniae, n'a été rédigé à l'origine que pour relater l'ensemble de l'histoire bretonne depuis le déclin de l'ancien royaume breton, cela afin revaloriser la grandeur du royaume, se fiant ainsi à la crédulité de ses contemporains. Geoffroy en a profité pour prêter à l'histoire quelques chroniques fabuleuses qui ne pouvaient que faire la fierté de la cour anglo-normande, pourvu d'un souverain que l'on pourrait qualifier de modèle puisqu'il regroupe à lui seule toutes les valeurs chevaleresques de l'époque. De cette manière, la dynastie des Plantagenêt peut s'enorgueillir d'être de la lignée d'un des plus grands rois de l'histoire.

La première histoire

C'est également à Geoffroy que l'on doit, pour la première fois, la présence du personnage de Merlin aux côtés du Roi Arthur. Il préside ainsi à la naissance et au couronnement d'Arthur. Après quoi ce dernier se retrouve à lutter contre les saxons et les païens, usant de son épée Excalibur forgée en Avalon. Il siège au château de Caerleon avec son épouse et reine Gwenhwyfar, bien vite la guerre contre les romains lui fait quitter son royaume pour s'en aller marcher sur l'Empire romain, aussi confit-il son épouse à son neveu Mordred. Après l'obtention de belles victoires sur l'armée romaine il décide de marcher sur Rome, jusqu'à ce qu'il apprenne la nouvelle étant que son neveu lui a pris sa femme et son royaume. Aussitôt il retourne en Bretagne insulaire pour combattre Mordred et le tuer. Durant ce duel, il est mortellement blessé. Suite à quoi il est amené sur l'île d'Avalon (ce lieu est parfois identifié à Glastonbury dans le Somserset). Ainsi, Geoffroy réuni les éléments essentiels qui contribuent à la base de la légende. La diffusion de ce récit s'effectue de façon rapide avec des versions en vers de Wace en anglo-normand et Layamon en anglais. Une libre interprétation du texte de Monmouth est réalisée en 1155 par Wace dans Roman de Brut. L’oeuvre est dédiée à Aliénor d'Aquitaine venant d'épouser Henri II. Arthur y est présenté comme étant un grand seigneur possédant toutes les qualités utopiques que l'on pouvait souhaiter à l'époque. Il s'agit également du premier ouvrage faisant mention de la Table ronde que Wace décrite de la façon suivante :
« Pour ses nobles seigneurs dont chacun s'estimait le meilleur, dont nul ne savait qui était le moins bon, Arthur fit faire la Table Ronde dont les Bretons racontent bien des récits. Les seigneurs y prennent place égale et étaient servis de la même manière. Aucun d'eux ne pouvait se vanter d'être assis plus haut que son égal. »


Le +

Néanmoins, malgré la multiplicité des textes, il faut en distinguer les termes les qualifiants. On distingue alors trois principaux types de textes contant moultes histoires épiques : « matière de Bretagne », « roman breton » et « roman arthurien ». Le premier et le deuxième termes sont utilisés de façon plus ou moins globale, réunissant avec eux les récits issus de la culture celtique, relatifs à la légende, dont l'auteur le plus emblématique se trouve être Chrétien de Troyes. Quant au « roman arthurien », les récits sont centrés sur le personnage d'Arthur. Cependant, il ne faut pas penser le mot « roman » comme il est employé aujourd'hui pour désigner un genre narratif. Pour le Moyen Âge, ce terme était en rapport avec la langue, à savoir la langue parlée et dite vulgaire : la langue romane. Au contraire du latin, la langue des clercs, elle n'était pas une langue savante. Ainsi le terme « roman » désignait une texte traduit du latin. Ce n'est qu'avec l'évolution de la littérature que le roman devient un genre narratif éloigné de l'univers épique. Mais avant les textes écris, lus de façon individuelle, ces récits étaient contés oralement devant une assemblée. C'est avec Chrétien de Troyes que les récits prennent la forme de romans écris, ceux-ci sont lu de vive voix, mêlant ainsi narration et poésie, proposant des scènes jouées. Le lecteur obtient l'attention et la complicité de son auditoire. L’oeuvre de Chrétien fait parti des premiers romans français qu'il est admis d'appeler « romans contés » ou « romans parlés ». La façon d'écrire ces récits retranscrive la vision, le point de vue de cette époque médiévale. La langue française de ce temps était influencée par la vision que les hommes avaient du monde, leur conception du rapport aux autres autant qu'aux choses. « Parler une langue, écrire en cette langue c'est nécessairement voir le monde d'une certaine manière. Chaque mot, chaque expression représente une idée du monde » explique Jean-Pierre Foucher.
Du mythe arthurien naît l'enchantement du lecteur aujourd'hui encore, car si nous lisons des romans, c'est bel et bien pour vivres quelques aventures merveilleuses, saisir une chose de mystérieux en tournant une page, incarner même brièvement les grands héros d'autrefois. La légende s'inscrit dans un partage entre l'auteur, le lecteur son auditoire. De tout temps l'Homme aime qu'on lui raconte des histoires, pour vivre des situations qu'il ne vivra jamais en temps normal. « Dans le cours de tant de vies nous acquérons plus de vie. C'est là l'Enchantement dons nous ravit la bouche d'or. »


sources :LE ROI ARTHUR Au Cinéma et à la Télévision - Mémoire de fin d'étude ESRA : Nathalie M. Robert.


Dernière édition par Nom Personnage le Lun 18 Fév - 14:35, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Haut Moyen Âge - Les légendes arthuriennes   Haut Moyen Âge - Les légendes arthuriennes I_icon_minitimeDim 17 Fév - 23:52



Le siècle mythique


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Architecture médiévale

S'il est une chose importante à noter dans cet univers magique et médiévale, ce sont les nombreux anachronismes sur lesquels repose la légende. Si l'on entend bien dire que l'histoire s'est déroulée au Ve-VIe siècle, il est néanmoins des points non-négligeables qui rendent un brin bancale le mythe héroïque. A commencer par les châteaux forts que l'on imagine aisément avec leurs épais remparts de pierres, aux tours carrées ou circulaires et le donjon qui domine le paysage avec à son sommet les étendards du seigneur résidant en ces lieux. Or les premiers châteaux n'apparaissent qu'à partir du IXe siècle avec la chute de l'Empire Carolingien face aux invasions viking et magyar. Par l'absence d'une autorité centrale, les nobles sont forcés de protéger leurs terres grâce à des places fortes ou châteaux à motte qui s'avèrent être des structures en bois installées dans un relief présentant des obstacles naturels, à savoir par exemple des rivières ou des collines. Cela rappel les forts romains. Ces châteaux viennent rapidement à être complété par des promontoires, des fossés, voire même des douves, créés de façon artificielle.

Chevalerie, vassalité, etc

Autre anachronisme marquant, la Chevalerie qui n’apparaît historiquement qu'à partir du XIe-XIIe siècle. Elle est symbolisée par les hommes en armures et leurs chevaux caparaçonnés aux couleurs du seigneur-lige. Les armures ont évolué au fil des siècles grâce aux techniques de métallurgie, les rendant de plus en plus complexe. Il en va de même pour les épées. En suivant ce raisonnement, il est question du style vestimentaire inhérent au Moyen Âge central que l'on retrouve au travers des descriptions faites dans les divers romans. En plus de cela c'est toute la structure féodale que l'on prête à la geste Arthurienne, notamment la notion de vassalité qui n'avait pas cours au début du Haut Moyen Age, en l'absence d'une société organisée autour d'une force politique et militaire. La vassalité n’apparaît qu'à partir du Xe-XIe siècle des suites de l’affaiblissement de l'Empire carolingien, l’empereur, les rois et ainsi que les princes territoriaux étaient incapables de faire régner l’ordre et d’imposer leur pouvoir aux seigneurs locaux. Aussi donne-t-on aisément à la geste arthurienne les couleurs du Moyen Age centrale, cela à cause – entre autre – des écrivains. Mais il ne s'agit jamais que du transfère sociale du XIe-XIIIe siècle vers le Ve-VIe siècle.

Le +

Les auteurs des aventures du cycle arthurien ne sauraient entreprendre des recherches archéologiques de la même manière que nous, aussi est-il plus aisé pour eux d'amener l'auditoire ou les lecteurs à imaginer des décors qu'ils peuvent observer de leur vivant. Il est plus difficile d'imaginer des armures romaines ou des forts en bois que des chevaliers en armures et des châteaux forts en pierres. D'autant plus que la question d'anachronisme ne se pose pas à cette période, tout semble proche étant donné que les populations, comme les élites n'avaient pas mesures du temps au même sens que nous. La légende a été façonné de manière à parler à l'imaginaire de chacun avec le plus de facilité possible, cela est d'autant plus visible dans les descriptions faites pour les fêtes ou les personnages. « Derrière la troupe des chevaliers s'en venait la reine en compagnie d'une fille d'honneur qui montait un palefroi blanc. Suivait un chevalier qui s'appelait Erec. Il était de la Table Ronde et avait grand renom à la cour. Jamais nul n'y fut tant loué. En nul pays on n'aurait pu trouver plus beau chevalier, plus preux et plus aimable. Il n'avait pas vingt-cinq ans et jamais homme de son âge ne fut de si grand courage. Que dirais-je de ces qualités ? Bien campé sur son destrier, il était vêtu d'un manteau d'hermine, d'une cotte de diapre noble qui venait de Constantinople, de chausses de soie brochées. Roide sur ces étriers, il portait des éperons d'or. Il n'avait apporté d'autre arme que son épée. » ainsi est décris Erec par Chrétien de Troyes dans les premières pages du roman de « Erec et Enide ». Il est ainsi permis à chacun de se faire sa propre imagine des personnages au travers des récits et d'appeler à l'évasion, au voyage avec le nom de villes ou de pays lointains.

sources :LE ROI ARTHUR Au Cinéma et à la Télévision - Mémoire de fin d'étude ESRA : Nathalie M. Robert.
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